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XCIX

Son Dieu pense sans comprendre et agit sans vouloir, en vertu de l’indétermination de sa nature. Il n’a donc ni volonté, ni intelligence, ni bonté, ni sagesse.

Conséquent à cette doctrine, Spinoza déduit le monde de la nécessité et écarte les idées du beau, du bien, de l’ordre et de l’harmonie de cette déduction fatale.

2o Dans la seconde partie de l’Éthique et suivantes :

Spinoza, après avoir déduit le monde, en règle ainsi le mécanisme :

Il n’y a qu’une substance unique des âmes qui sous des formes infiniment variées souffre ou agit dans l’humanité : voilà l’unité de substance, base de la morale.

Il n’y a qu’une substance unique des corps dont tous les phénomènes de la nature ne sont que des combinaisons et des états différens : voilà l’unité de substance, base de la physique.

En vertu de ce principe, Spinoza identifie l’esprit et le corps comme il avait identifié la pensée et l’étendue.