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Page:Lemaître - Jean-Jacques Rousseau, 1905.djvu/247

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d’elle ne lui importe pas moins que ce qu’elle est en effet… Toute l’éducation des femmes est relative aux hommes.

Pour le surplus, la femme doit plaire. Elle doit soigner sa toilette, pratiquer les arts d’agrément… — Pour la religion : — « Toute fille doit avoir la religion de sa mère, toute femme celle de son mari. » — « Puisque l’autorité doit régler la religion des femmes, il ne s’agit pas tant de leur expliquer les raisons qu’on a de croire, que de leur exposer nettement ce qu’on croit. » — Pour la culture de leur esprit : — Pas de livres abstraits, pas de sciences… « Leurs études doivent se rapporter toutes à la pratique… Toutes leurs réflexions, en ce qui ne tient pas immédiatement à leurs devoirs, doivent tendre à l’étude des hommes ou aux connaissances agréables qui n’ont que le goût pour objet. » etc.

Rousseau, dans ce livre V, parle souvent comme un Chrysale supérieur. C’est là encore un réveil de son âme traditionnelle et ancestrale, comme dans la troisième partie de la Julie. Mais je crois aussi qu’il le fait un peu exprès pour ennuyer ses belles amies. Oh ! que ses belles amies l’agacent par ressouvenir ! Oh ! qu’il en a assez de ces femmes émancipées, de ces femmes philosophes et athées et qui croient avoir l’esprit libre ! Il raille, dans une page fort belle, ce type prétendu distingué et respectable de la femme qui manque à la pudeur et au devoir féminin, mais qui a, dit-on, les vertus d’un honnête homme. Il ne croit pas à ces vertus : « Le grand