Page:Lemaître - Jean Racine, 1908.djvu/177

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Mais j’aperçois venir madame la comtesse
De Pimbêche. / Elle vient pour affaire qui presse
… Bon ! c’est de l’argent comptant.
J’en avais bien besoin. « Et de ce non content
Aurait avec le pied réitéré… »
… Monsieur ici présent
M’a d’un fort grand soufflet fait un petit présent.
… Et vous, venez au fait. / Un mot
Du fait…
Et quand il serait vrai que Citron ma partie
Aurait mangé, messieurs, le tout ou bien partie
Dudit chapon, / qu’on mette en compensation
Ce que nous avons fait avant cette action.
Quand ma partie a-t-elle été réprimandée ?
Par qui votre maison a-t-elle été gardée ?
Quand avons-nous manqué d’aboyer au larron ?
Témoin trois procureurs, dont icelui Citron
A déchiré la robe. On en verra les pièces.
Pour nous justifier voulez-vous d’autres pièces ? …

Et cætera.

Au reste, toute la versification des Plaideurs est une joie. Et ces jeux de prosodie, vous ne les trouverez pas dans les comédies de Molière, ni dans celles de Quinault ou de Montfleury, ni dans celles de Regnard. Chose étrange : cette fantaisie prosodique des Plaideurs, c’est seulement le drame romantique de Hugo qui la reprendra ; et c’est, sur un autre ton et avec une autre couleur, Banville dans ses petites comédies lyriques et funambulesques.

Et je suis désolé, pour ma part, que Racine n’ait point écrit d’autre comédie que les Plaideurs.

Mais il croyait avoir mieux à faire. Il était évidemment agacé de deviner partout cette idée :