Page:Lemaître - Jean Racine, 1908.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SEPTIÈME CONFÉRENCE

« BÉRÉNICE. » — « BAJAZET »

J’ai à vous parler de la plus tendre et de la plus simple des tragédies de Racine, — et de la plus farouche et de la plus fortement intriguée : Bérénice et Bajazet. Car telle est, sous sa perfection continue, l’extrême diversité du plus sensible et du plus féroce des poètes.

Vous connaissez l’aimable tradition rapportée par Fontenelle dans sa Vie de Corneille, par l’abbé du Bos dans ses Réflexions critiques, par Louis Racine dans ses Mémoires et par Voltaire dans le Siècle de Louis XIV : la duchesse d’Orléans aurait indiqué séparément à Corneille et à Racine le sujet de Bérénice.

M. Gazier a démontré l’an dernier que cela n’était plus très sûr. M. Michaut l’a établi à son tour dans son livre sur Bérénice. Ces deux thèses ont été discutées, en juillet 1907, par M. Emile Faguet, dans deux feuilletons auxquels je vous renvoie.