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DIXIÈME CONFÉRENCE

DERNIÈRES ANNÉES DE RACINE.— CONCLUSION

Un véritable malheur, c’est que, pour la période la plus brillante et sans doute la plus agitée de sa vie (de 1665 à 1687), nous n’avons de Racine que quelques billets insignifiants et, de 1681 à 1685, quelques lettres seulement, de peu d’intérêt, à sa sœur mademoiselle Rivière. Mais, pour ses dernières années (de 1687 à 1699), il nous reste de lui une correspondance assez abondante et suivie, surtout avec son fils Jean-Baptiste et avec Boileau. Et cela est fort heureux, et pour nous et pour lui.

Je ne vous ai rien caché de ses défauts, de ses faiblesses, de ses erreurs. Je vous l’ai montré susceptible, irritable, vindicatif, ingrat même à un moment, avide de renommée et de plaisir et mordant avec fureur à tous les fruits de la vie. J’en suis plus à l’aise pour vous dire à quel point, dans ses quinze ou vingt dernières années, il apparaît bon