Page:Lemaître - Les Contemporains, sér2, 1897.djvu/219

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ses plus grandes joies. Puis, un beau soir, mourez sur la scène subitement, dans un grand cri tragique, car la vieillesse serait trop dure pour vous. Et si vous avez le temps de vous reconnaître avant de vous enfoncer dans l’éternelle nuit, bénissez, comme M. Renan, l’obscure Cause première. Vous n’aurez peut-être pas été une des femmes les plus raisonnables de ce siècle, mais vous aurez plus vécu que des multitudes entières, et vous aurez été une des apparitions les plus gracieuses qui aient jamais voltigé, pour la consolation des hommes, sur la surface changeante de ce monde de phénomènes.