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Page:Lemaître - Les Contemporains, sér2, 1897.djvu/267

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feux d’artifice il reste toujours autre chose que du papier brûlé.


III

Rien de plus vivant que cette critique. C’est un esprit qui se livre. La véhémence de ses affirmations n’est jamais pédantesque, au lieu que souvent la modération étudiée de tel critique sage et pondéré sue la pédanterie. La façon dont M. Weiss considère le théâtre n’a rien d’étroit, de scolaire, de « livresque ». Il sait la vie, il sait l’histoire ; il connaît les hommes, ceux d’autrefois et ceux d’aujourd’hui. Beaucoup de choses l’attirent et l’occupent autour et à propos des ouvrages qu’il examine. Il est aussi curieux des mœurs des hommes qu’entêté du beau. À chaque instant on sent qu’il n’a pas toujours fait de la critique et qu’il ne se croyait pas né spécialement pour en faire. À propos d’un mauvais drame de Ponson du Terrail, il nous trace de Henri IV, envisagé par certains côtés secrets, un portrait, avec preuves à l’appui, qu’il est impossible d’oublier. «…Il faut donc conclure, pour Henri IV jeune ou vieux, à un fonds ingénu de vilenie bestiale qu’il dominait moins dans son âge mûr et sa vieillesse, mais qui, au temps de sa jeunesse, n’étant point revêtu par la gloire, choquait plus en sa nudité. » — À propos de Kléber, drame militaire, il développe ingénieusement et ma-