Aller au contenu

Page:Lemaître - Les Contemporains, sér4, 1897.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Dans un palais | soie et or, dans Echatane,
  De beaux démons |, des satans adolescents,
  Au son d’une musi | que mahométane
  Font liti | ère aux sept péchés | de leurs cinq sens.

Les deux premiers vers semblent coupés après la quatrième syllabe ; soit. Mais le suivant est coupé (fort légèrement) après la sixième, et l’autre après la troisième ou la septième.

D’autres fois, quand M. Verlaine emploie les vers de dix syllabes, il les coupe tantôt après la cinquième, tantôt après la quatrième syllabe. C’est-à-dire qu’il mêle des rythmes d’un caractère non seulement différent, mais opposé.

  Aussi bien pourquoi | me mettrais-je à geindre ? (5, 5)
  Vous ne m’aimez pas |, l’affaire est conclue,
  Et, ne voulant pas | qu’on ose me plaindre,
  Je souffrirai | d’une âme résolue (4, 6).

Ainsi, dans la plus grande partie de l’œuvre poétique de M. Verlaine, les rapports de nombre entre les hémistiches varient trop souvent pour nos faibles oreilles. Maintenant, si le poète chante pour être entendu de lui seul, c’est bon, n’en parlons plus. Laissons-le à ses plaisirs solitaires et allons-nous-en.