M. ÉMILE ZOLA
J’ai essayé de définir[1] il y a un an, l’impression que faisaient sur
moi, pris dans leur ensemble, les romans de M. Émile Zola. Or, bien que
nous soyons, nous et le monde, dans un flux perpétuel, et qu’il y ait
d’ailleurs quelque plaisir à changer (d’abord on jouit ainsi des choses
en un plus grand nombre de façons, et puis cette faculté de recevoir du
même objet des impressions diverses peut aussi bien passer pour
souplesse que pour légèreté d’esprit), toutefois, et je le dis à ma
honte, je n’ai pas assez changé dans cet espace d’une année pour avoir
rien d’essentiel à ajouter à ce que j’ai dit déjà. Mais du moins le
nouveau livre du poète des Rougon-Macquart m’a donné la joie
d’assister au développement prévu de ce génie robuste et triste, de
retrouver sa
- ↑ Cf. Les Contemporains, I.