mais triste. Heureusement, tant que j’aurai une cousine en Touraine, avec des prairies « naturelles » autour de sa maison, je saurai où me réfugier.
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Paris, 25 juillet.
À Mlle X…, élève du Conservatoire de musique et de déclamation.
MADEMOISELLE,
Vous avez remporté hier un premier accessit de tragédie et un second prix de comédie : je vous en fais bien mon compliment.
Quand votre père, employé au ministère de l’instruction publique, mourut, il y a trois ans, vous laissant seule avec votre mère, c’est vous qui eûtes cette idée d’entrer au Conservatoire. Ah ! que vous eûtes raison de préférer à des carrières plus difficiles et plus aventureuses la profession paisible et bourgeoise de comédienne ! Fille d’un fonctionnaire, vous avez voulu être fonctionnaire. Vous l’êtes.
Formée dans un établissement de l’État, vous allez être engagée à l’Odéon, qui est un théâtre de l’État. Là, vous jouerez des pièces classiques ; et, le jeudi, vous ferez œuvre de pédagogie officielle en récitant Racine et Molière devant les collégiens. Quand vous commencerez à avoir du talent, vous entrerez à la Comédie-Française, qui est le premier théâtre de