eûtes raison de vous entêter dans un rêve qui vous a rendu, vous, si noble, si bon et si grand ! Je relis les vers que vous écrivîtes, un jour, pour votre tombe :
Placez à mon côté ma plume :
Sur mon front le Christ, mon orgueil ;
Sous mes pieds mettez ce volume ;
Et clouez en paix le cercueil.
Après la dernière prière,
Sur ma fosse plantez la croix ;
Et, si l’on me donne une pierre,
Gravez dessus : J’ai cru, je vois.
Dites entre vous : « Il sommeille ;
Son dur labeur est achevé » ;
Ou plutôt dites : « Il s’éveille ;
Il voit ce qu’il a tant rêvé. »
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Ceux qui font de viles morsures
À mon nom sont-ils attachés ?
Laissez-les faire ; ces blessures
Peut-être couvrent mes péchés.
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Je fus pécheur, et sur ma route,
Hélas ! j’ai chancelé souvent ;
Mais, grâce à Dieu, vainqueur du doute,
Je suis mort ferme et pénitent.
J’espère en Jésus. Sur la terre
Je n’ai pas rougi de sa loi ;