Page:Lemaître - Les Contemporains, sér7, Boivin.djvu/172

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suggère cette idée que l’extrême différenciation des costumes entre les sexes est peut-être une des marques de l’extrême civilisation.

La toilette féminine n’est pas commode : elle est même meurtrière. Elle est immorale aussi, puisqu’elle est antimaternelle et antinourricière : mais elle est délicieuse.

Le vêtement masculin n’est pas délicieux : mais il est si commode !

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Seulement, puisque le vêtement masculin s’inspire, avant tout, de la commodité, je voudrais qu’il fût entièrement conséquent à son principe, tout en offensant le moins possible la beauté.

Passe pour le pantalon ! S’il manque de grâce, comme je le crois, la forme n’en saurait être modifiée sans nous gêner beaucoup. Je ne regrette pas la culotte. Je ne regrette pas non plus les habits mauves, bleu tendre, zinzolin ou gorge-de-pigeon. Je n’aspire point à me promener par les rues dans l’accoutrement d’un marquis du répertoire. Mais je voudrais que le vêtement eût le droit d’être plus flottant, plus aisé, de ne point ressembler à une carapace, comme cela se voit ailleurs encore que sur les gravures de mode.

La redingote est tolérable, à cause de ses larges pans. Le veston est mieux. Mais la jaquette est laide et l’« habit » de cérémonie est hideux par les ély-