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Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/172

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XIV

Un soleil chaud, presque un soleil d’été, éclaira cette matinée du 1er octobre. Pas un nuage au ciel : il ne fallait pas compter sur la pluie, fatale aux mouvements de rue, bonne auxiliaire des gouvernants aux jours d’émeute. Les manifestants avaient le ciel pour eux. Hermann s’en réjouit : l’épreuve qu’il tentait serait ainsi plus décisive.

Il était seul dans son cabinet. Un officier d’ordonnance était au téléphone dans une pièce voisine. Les premières nouvelles avaient paru rassurantes. Plus de dix mille ouvriers s’étaient réunis sur la place des Marronniers, sans désordre, presque sans cris. Et, lentement, en rangées épaisses, l’énorme procession s’ébranlait…