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Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/182

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tu te déguisais pour courir les aventures de taverne. Puis cela même ne t’a plus suffi… Une des occupations de la police est de te protéger… Non, non, je ne payerai pas à ton juif l’argent de tes vices. La royauté n’est pas un brigandage !

Les phrases tombaient sur Otto comme des soufflets. Il était livide, l’insolence de son sourire un moment tombée, la lèvre tremblante un peu. Mais il se contint :

— Qu’est-ce que tu veux ?… Quand on s’ennuie !… Et si tu savais comme je m’ennuie !… Je t’avertis d’ailleurs que tout ce que tu viens de dire est fort exagéré… Mais, enfin, puisque tu sais tout, et même un peu plus qu’il n’y en a, tire-moi de là ! Tu vois bien que, si je t’ai parlé, c’est que je ne pouvais faire autrement… Que veux-tu que je devienne ?

— Arrange-toi. Vends un château. Celui de Grotenbach est ta propriété personnelle.

— Grevé d’hypothèques, mon pauvre Hermann.

— Fais-toi l’ami intime de quelque autre banquier.

— Alors, tu ne veux rien faire pour moi ? Remarque comme je suis patient… Après tout, je suis ton frère, et, si cela te donne certains droits,