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Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/215

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Ils arrivèrent dans une des tourelles d’angle, autrefois prison, aujourd’hui chapelle. De là, par trois fenêtres étroites comme des meurtrières, on découvrait en enfilade toute l’avenue de la Reine et la façade extérieure de l’aile gauche du palais.

Comme ils entraient, ils virent dans l’ombre une femme agenouillée sur un prie-Dieu et toute secouée de sanglots. C’était la princesse Wilhelmine. En apercevant son mari, elle renfonça subitement ses larmes et reprit son air d’impassible dignité avant de se replonger dans son oraison.

Et Hermann lui en voulut de n’avoir pas continué simplement à pleurer.

Il passa derrière l’autel, monta sur l’escabeau qui servait au chapelain pour exposer l’ostensoir dans sa niche, ouvrit une imposte pratiquée dans l’un des étroits et lourds vitraux et regarda dehors.

Les marronniers de l’avenue lui cachaient par places la chaussée et, les larges trottoirs. Voici toutefois ce qu’il vit, de loin, par les percées ouvertes entre les masses de feuillages.

La foule se ruait contre le guichet, essayait de forcer la lourde porte à coups de pavés et de barres de fer ou en poussant contre elle, en