Page:Lemaître - Les Rois, 1893, éd2.djvu/260

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— Elle aime bien aussi les bêtes… Et jamais peur de se salir… Ah ! c’est une bonne petite femme.

— D’abord, elle me défend toujours.

— Ce n’est pas ce qu’elle fait de mieux.

Kate reprit :

— Elle a l’air joliment contente aujourd’hui.

Et elle ajouta d’un air fin :

— Je sais bien pourquoi.

— Ah ? fit Günther avec un peu d’inquiétude.

— C’est qu’elle attend monsieur ce soir… A quelle heure arrive-t-il ?

— Je ne sais pas, dit brusquement Günther. A la nuit.

— Est-il déjà venu ici ?

— Non.

Kate prit un air encore plus fin :

— J’ai une idée, moi.

— Ça doit être une bêtise.

— J’ai idée qu’ils ne sont pas mariés.

— Qu’est-ce que je disais ? Et à quoi vois-tu ça ?

— A bien des choses… Pourquoi madame vit-elle toute seule et sans jamais sortir du parc ? Pourquoi ne vient-il jamais le jour ? Pourquoi…

Günther l’interrompit