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NOSTALGIE


Jardin de l’Occident, douce terre natale,
D’un cœur trop peu fervent je t’aimais autrefois,
O Touraine, où sur l’or des sables fins s’étale
La Loire lente, honneur du vieux pays gaulois !

Mais le ciel d’Orient, dont l’immuable gloire
Brûle mes yeux et pèse à mon corps accablé,
Par un lent repentir ramène ma mémoire
Vers ton sourire humain et de larmes voilé.