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sont les ministres de Dieu, toujours appliqués aux fonctions de leur ministère.

7 Rendez donc à chacun ce qui lui est dû : le tribut, à qui vous devez le tribut ; les impôts, à qui vous devez les impôts ; la crainte, à qui vous devez de la crainte ; l’honneur, à qui vous devez de l’honneur.

8 Acquittez-vous envers tous de tout ce que vous leur devez, ne demeurant redevables que de l’amour qu’on se doit les uns aux autres. Car celui qui aime le prochain, accomplit la loi ;

9 parce que ces commandements de Dieu, Vous ne commettrez point d’adultère ; Vous ne tuerez point ; Vous ne déroberez point ; Vous ne porterez point de faux témoignage ; Vous ne désirerez rien des biens de votre prochain ; et s’il y en a quelque autre semblable ; tous ces commandements, dis-je, sont compris en abrégé dans cette parole ; Vous aimerez le prochain comme vous-même.

10 L’amour qu’on a pour le prochain, ne souffre point qu’on lui fasse du mal ; ainsi l’amour est l’accomplissement de la loi.

11 Acquittons-nous donc de cet amour, et d’autant plus que nous savons que le temps presse, et que l’heure est déjà venue de nous réveiller de notre assoupissement ; puisque nous sommes plus proches de notre salut que lorsque nous avons reçu la foi.

12 La nuit est déjà fort avancée, et le jour s’approche ; quittons donc les œuvres de ténèbres, et revêtons-nous des armes de lumière.

13 Marchons avec bienséance et avec honnêteté, comme on marche durant le jour. Ne vous laissez point aller aux débauches, ni aux ivrogneries ; aux impudicités, ni aux dissolutions ; aux querelles, ni aux envies ;

14 mais revêtez-vous de notre Seigneur Jésus-Christ ; et ne cherchez pas à contenter votre sensualité, en satisfaisant à ses désirs.



RECEVEZ avec charité celui qui est encore faible dans la foi, sans vous amuser à contester avec lui.

2 Car l’un croit qu’il lui est permis de manger de toutes choses ; et l’autre, au contraire, qui est faible dans la foi, ne mange que des légumes.

3 Que celui qui mange de tout, ne méprise point celui qui n’ose manger de tout ; et que celui qui ne mange pas de tout, ne condamne point celui qui mange de tout, puisque Dieu l’a pris à son service.

4 Qui êtes-vous, pour oser ainsi condamner le serviteur d’autrui ? S’il tombe, ou s’il demeure ferme, cela regarde son maître. Mais il demeurera ferme, parce que Dieu est tout-puissant pour l’affermir.

5 De même, l’un met de la différence entre les jours ; l’autre considère tous les jours comme égaux. Que chacun agisse selon qu’il est pleinement persuadé dans son esprit.

6 Celui qui distingue les jours, les distingue pour plaire au Seigneur. Celui qui mange de tout, le fait pour plaire au Seigneur, car il en rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas de tout, le fait aussi pour plaire au Seigneur, et il en rend aussi grâces à Dieu.

7 Car aucun de nous ne vit pour soi-même, et aucun de nous ne meurt pour soi-même.

8 Soit que nous vivions, c’est pour le Seigneur que nous vivons ; soit que nous mourions, c’est pour le Seigneur que nous mourons ; soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes toujours au Seigneur.

9 Car c’est pour cela même que Jésus-Christ est mort et qu’il est ressuscité, afin d’avoir un empire souverain sur les morts et sur les vivants.

10 Vous donc, pourquoi condamnez-vous votre frère ? Et vous, pourquoi méprisez-vous le vôtre ? Car nous paraîtrons tous devant le tribunal de Jésus-Christ ;

11 selon cette parole de l’Écriture : Je jure par moi-même, dit le Seigneur, que tout genou fléchira devant moi, et que toute langue confessera que c’est moi qui suis Dieu.

12 Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu de soi-même.

13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres ; mais jugez plutôt que vous ne devez pas donner à votre frère une occasion de chute et de scandale.

14 Je sais et je suis persuadé, selon la doctrine du Seigneur Jésus, que rien n’est impur de soi-même, et qu’il n’est impur qu’à celui qui le croit impur.

15 Mais si en mangeant de quelque chose, vous attristez votre frère, dès là vous ne vous conduisez plus par la charité. Ne faites pas périr par votre manger celui pour qui Jésus-Christ est mort.

16 Prenez donc garde de ne pas exposer aux médisances des hommes le bien dont nous jouissons.

17 Car le royaume de Dieu ne consiste pas dans le boire ni dans le manger, mais dans la justice, dans la paix et dans la joie que donne le Saint-Esprit.

18 Et celui qui sert Jésus-Christ en cette manière, est agréable à Dieu, et approuvé des hommes.

19 Appliquons-nous donc à rechercher ce qui peut entretenir la paix parmi nous, et observons tout ce qui peut nous édifier les uns les autres.

20 Que le manger ne soit pas cause que vous détruisiez l’ouvrage de Dieu. Ce n’est pas que toutes les viandes ne soient pures ; mais un homme fait mal d’en