mable Voïart, dame Tastu, née à Metz, obtint dans sa Jeunesse quatre prix des Jeux Floraux et fut couronnée par l’Académie française en 1840, pour son Éloge de Sévigné. Didier publia ses poésies complètes en 1862. Sainte-Beuve, en parlant de Madame Tastu, apprécie surtout « cette grâce modeste, qui s’efface pudiquement d’elle-même, et cette gloire discrète, tempérée de mystère, qui est la plus belle pour une femme poète. »
ntre mes doigts guide ce lin docile,
Pour mon enfant, tourne, léger fuseau ;
Seul, tu soutiens sa vie encor débile,
Tourne sans bruit auprès de son berceau.
Les entends-tu, chaste Reine des anges,
Ces tintements de l’airain solennel ?
Le peuple en foule entourant ton autel
Avec amour répète tes louanges.
Pour mon enfant, tourne, léger fuseau,
Tourne sans bruit auprès de son berceau.