Et l’ironique diadème
Pesait plus douloureux au front du moribond,
Et Jésus, souriant d’un sourire suprême,
Dit à la fauvette : « À quoi bon ?.…
« À quoi bon te rougir aux blessures divines ?
Aux clous du saint gibet à quoi bon t’écorcher ?
Il est, petit oiseau, des maux et des épines
Que du front et du cœur on ne peut arracher.
« La tempête qui m’environne
Jette au vent ta plume et ta voix,
Et ton stérile effort au poids de ma couronne,
Sans même l’effeuiller, ajoute un nouveau poids. »
La fauvette comprit, et, déployant son aile,
Au perchoir épineux déchirée à moitié,
Dans son nid, que berçait la branche maternelle,
Courut ensevelir ses chants et sa pitié.
Oh ! non, je n’irai pas, sous son toit solitaire,
Troubler ce juste en pleurs par le bruit de mes pas ;
Car il est, voyez-vous, de grands deuils sur la terre
Devant qui l’amitié doit prier et se taire :
Oh ! non, je n’irai pas.