sympathie, qui agrandit son jugement de la vie et guide son incessante pitié. C’est de la source native de poésie qui est en lui que jaillissent sans trêve, dans sa conversation, dans sa page écrite, ces expressions, ces phrases qui enserrent, précisent, frappent définitivement la pensée comme des vers de grand poète.
Les œuvres complètes d’Alphonse Daudet ont été publiées par A. Lemerre.
nfants d’un jour, ô nouveau-nés,
Petites bouches, petits nez,
Petites lèvres demi-closes,
Membres tremblants,
Si frais, si blancs,
Si roses ;
Enfants d’un jour, ô nouveau-nés,
Pour le bonheur que vous donnez
À vous voir dormir dans vos langes,
Espoir des nids,
Soyez bénis,
Chers anges !
Pour vos grands yeux effarouchés
Que sous vos draps blancs vous cachez,
Pour vos sourires, vos pleurs même,
Tout ce qu’en vous,
Êtres si doux,
On aime ;