(1852), Épaves (1862), Poèmes nationaux (1871), les Anacréontiques, les Automnales, etc. (1875).
Ses œuvres ont été publiées par A. Lemerre.
u veux lire en mes yeux — simplicité funeste ! —
Quel secret douloureux je porte au fond du cœur.
Soit ! Ma sincérité, le seul bien qui me reste,
Contre moi-même, Enfant, armera ta candeur
Mortes sont les vertus de mes vertes années !
Dans leur sève j’ai vu mes espoirs se flétrir :
Un songe ardent brûla mes fraîches destinées,
Et mon cœur s’est fermé pour ne se plus rouvrir !
Pure et suave Enfant, sœur des Grâces décentes,
Ne sème point tes fleurs sur un sol dévasté !
Dois-je, débris stérile aux tristesses croissantes,
Mêler ton vierge rêve à mon aridité ?
Ma tendresse au bonheur ne te saurait conduire ;
Même en tes yeux l’amour me sourirait trop tard.
Fait pour aimer, mon cœur est trop haut pour séduire !
D’un bien qu’il ne peut rendre il ne veut point sa part.
À toi mon dévoûmenr ! ta belle âme en est digne ;
Mais seul je veux porter le poids des jours derniers.
À quelque noble arbuste enlace, ô jeune vigne !
Ta tête virginale aux rêves printaniers.