aul Delair, né à Montereau-Fault (Yonne), le 24 octobre 1843, publia en 1870 un premier volume de vers ayant
pour titre : Les Nuits et les Réveils. Malgré la
prédominance trop accusée de la note macabre (comme un souvenir de la fameuse
ballade de Lénore), ce recueil renferme de très belles pages d’une franche
inspiration, telles que Les derniers Romains.
Le second volume, Contes d’à présent, qui a paru en 1883, est une œuvre sérieuse de maturité où les fruits ont tenu la promesse des fleurs. L’ensemble offre à la fois quelque chose de salubre et de viril. De belles pensées graves, une pitié profonde pour les humbles et les petits, ont une certaine parenté avec les vers émus des Pauvres gens, de Victor Hugo. En résumé, on y trouve des strophes éloquentes et d’un charme consolant pour ceux qui souffrent.
Les poésies de M. Delair ont été éditées par Alphonse Lemerre et
Paul Ollendorff.
orsque les citoyens, las de guerres civiles,
Rentrent chez eux, laissant le forum aux habiles ;
Lorsque, les droits du peuple, impunément bravés,
Ne font plus remuer les cœurs ni les pavés ;