Le poisson, pour servir au Fils de monogramme,
L’ânon obscur qu’un jour en triomphe il monta,
Et, dans ma chair, les porcs qu’à l’abîme il jeta.
Car l’animal, meilleur que l’homme et que la femme,
En ces temps de révolte et de duplicité,
Fait son humble devoir avec simplicité.
* *
l’odieuse obscurité
Du jour le plus gai de l’année
Dans la monstrueuse cité
Où se fit notre destinée !
Au lieu du bonheur attendu,
Quel deuil profond, quelles ténèbres !
J’en étais comme un mort, et tu
Flottais en des pensers funèbres.
La nuit croissait avec le jour
Sur notre vitre et sur notre âme,
Tel un pur, un sublime amour
Qu’eût étreint la luxure infâme ;
Et l’affreux brouillard refluait
Jusqu’en la chambre où la bougie
Semblait un reproche muet
Pour quelque lendemain d’orgie.