ictor-Eugène d’Auriac est né à
Neuilly-sur-Seine,
le 30 juin 1858. Après avoir été successivement élève des
lycées de Versailles et Henri IV, à Paris, il entra en même
temps à l’École des Chartes et à la Bibliothèque Nationale, où il est
actuellement sous-bibliothécaire. Le 6 avril 1888, il a été détaché au
Ministère de l’Instruction publique en qualité de Secrétaire particulier
du Ministre.
Ce fut à la suite de sérieuses études faites sur le Moyen-Âge et la Renaissance que Victor d’Auriac prit le goût d’une poésie raffinée et pleine de préciosités de style. Il semble, en effet, qu’elle soit sœur de cette architecture mixte où l’ogive sévèrement gothique se marie à la richesse des dentelures italiennes. Poète à la fois mièvre et précis, il aime à remplir du subtil parfum de l’idée l’impeccable forme d’un sonnet, ainsi qu’on verse en une buire vénitienne de clair cristal multicolore l’essence pénétrante des roses d’Orient. C’est aussi un parfait diseur des choses de l’amour, qui fixe merveilleusement en de courts poèmes le charme indécis des aveux.
Victor d’Auriac a publié, chez Alphonse Lemerre, deux volumes de
vers : Pâques-fleuries (1883) et Renaissance (1887). Il a collaboré
à de nombreuses Revues poétiques, et il est un des Secrétaires de la
Cigale.