bel Hermant, né à Paris le 3 février 1862 , fit ses études
au lycée Condorcet et fut reçu le premier à l’École Normale.
Il n’y resta qu’une année et donna sa démission pour se consacrer exclusivement à la littérature. À vingt et un ans il publia ses
premiers vers, Les Mépris (1883). Les courts poèmes dont se compose ce
volume ont un charme particulier et tout moderne. D’une facture simple
mais non exempte des recherches de style qui caractérisent l’artiste, ils
disent excellemment les doutes et les tristesses du penseur dont l’esprit s’est
aiguisé au scepticisme du siècle qui s’éteint. Et cependant la foi reste
toujours vivace au cœur du poète.
M. Abel Hermant a écrit en prose plusieurs romans qui ont eu du succès, notamment Le Cavalier Miserey.
Ses poésies ont été éditées par P. Ollendorff.
e suis le Chaldéen par l’Étoile conduit
Vers un but inconnu que moi-même j’ignore.
Quelle main alluma cet astre dans ma nuit ?
Quel spectacle à mes yeux révélera l’Aurore ?