Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/129

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Mais la maman trouve le mot qui délie le charme triste : « Que dirait ton mari s’il te voyait ainsi ? » Le sourire renaît ; les baisers ont bu les dernières larmes. Et l’enfant ne pense plus qu’à cette chose charmante : « J’ai un mari ! »

Maintenant, le tournoiement des silhouettes se précipite… Distinctement, le cocher a aperçu l’ombre d’une petite main qui fixe sur un front une capote… Et ensuite, la fenêtre redevient toute claire : il n’y a plus derrière les rideaux que le geste d’une femme qui remet de l’ordre dans le bousculement de la chambre. Alors il ajuste à ses genoux les plis de la couverture, il taquine de la mèche de son fouet les oreilles du cheval, à la longue assoupi. Des voix. Un valet s’avance, tient ouverte la portière.