Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/138

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nous nous sommes réfugiés, nous n’avons plus à craindre ses coups ! »

Je ne la connaissais donc pas encore pour que cette beauté de son âme, en m’étant tout à coup révélée, me révélât une chose d’elle qui m’était encore inconnue ! Je couvris de mes pleurs et de mes baisers son écriture. J’y recherchai des sens qui allaient plus loin que les signes. Je puis dire que j’en épuisai toute la conjecture.

Les joies humaines furent dépassées dans le sentiment de reconnaissance et d’adoration avec lequel je la vis aller au-devant du martyre. Je compris que je n’avais été lâche que dès l’instant où en fuyant, je concertai de l’abandonner à elle-même. Et l’extraordinaire énergie, les puissances divines du sacrifice faisaient de chaque mot comme