Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/144

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cause de la raison qui nous l’imposait. Du moins je me persuadai que je n’en souffrais que dans la mesure d’un sacrifice volontairement consenti.

Mais la vie continue à souffrir hors de la volonté des maux que la volonté n’avoue pas. L’esprit de l’homme est comme une forêt où de divins oiseaux chantent la chanson de l’espérance, et où les bêtes malfaisantes de la défiance se dissimulent derrière les arbres. Je n’arrivai pas tout de suite à l’enviable paix intérieure. J’eus des défaillances et Fréda les ignorait.

Je dus violemment chasser le soupçon que peut-être elle cherchait à se reprendre. J’osai en moi-même lui reprocher une trop excessive prudence ; je ne voyais