Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/15

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Il arriva qu’elle échangea son jour avec une des dames de l’Œuvre, et ainsi elle entra dans le service d’un autre médecin. Je ne la vis plus pendant près de trois semaines. Quelquefois son nom était prononcé devant moi, son nom de jeune fille comme si le reste n’eût point existé, comme si elle eût toujours été la jeune fille dont elle portait le nom.

Personne ne paraissait se douter qu’il pût exister autre chose dans sa vie. C’était alors en moi une impression singulière qui me faisait souffrir et n’était pas sans charme. Moi aussi, je l’avais longtemps appelée par son nom de jeune fille !

Mme Darbois ne vient donc plus ? demandai-je à l’une de mes aides.

Le nom passa difficilement :