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Page:Lemonnier - Le Bon Amour, 1900.djvu/171

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cheveux. Ce fut le miracle d’une beauté éternisée qui lui venait de son âme matériellement réalisée. Les êtres très purs ne finissent pas de ressembler à eux-mêmes : ils sont la source de leur propre beauté et celle-ci se renouvelle selon la loi qui les rend plus semblables aux divines images d’après lesquelles ils se règlent. Fréda sembla vouloir rester pour moi ce qu’elle avait été au temps où je ne possédais pas encore son âme. En me donnant celle-ci, elle me rendit la chère maison de ses grâces, comme pour m’enlever le regret de l’avoir autrefois perdue. Et ainsi des intervalles furent renoués ; la trame de vie se recomposa dans l’illusion qu’elle ne s’était jamais défaite.

Nos mains maintenant étaient