Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lui ayant demandé en riant s’il avait envie de crocheter le coffre de la veuve, il remonta la rue, se souvenant d’une porte qui ouvrait sur le derrière de l’habitation.

Il longea une cour de ferme, franchit une haie et se trouva dans l’enclos de la Tonia. Ses deux mains tendues, il tâta la porte, leva le loquet, et tout à coup il vit, à la lueur du feu, Tonia avec un homme.

Il y eut une courte bataille. Il prit l’homme à bras-le-corps, le jeta par dessus la haie ; mais l’homme s’étant pendu à lui, l’entraîna, et tous deux roulèrent, cherchant à se mordre. Puis l’homme, touché dans les côtes par la pointe d’un couteau, lâcha prise. Et Balt rentra dans la chambre. Il saisit Tonia par les cheveux, la traîna à terre, la secoua contre la table, pris d’une fureur désordonnée. À la fin, s’étant échap-