Page:Lemonnier - Le Mort, 1882.djvu/92

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vait de témoin dans les actes du notaire, vint leur annoncer que le prêt était effectué, qu’il n’y avait plus qu’à signer ; et l’on s’entendit pour signer ensemble chez le notaire, le dimanche suivant, après la messe.

Les Baraque arrivèrent à l’heure précise et se trouvèrent en présence du personnage au chien de chasse qui leur serra la main, du bout des doigts, avec affectation. Puis le notaire lut l’acte du prêt, s’arrêtant parfois pour l’expliquer ; les deux frères remuaient alors la tête, imperceptiblement, pour montrer qu’ils avaient compris, n’osant pas demander trop d’explications. Aucun des deux ne savait signer ; ils apposèrent une croix, et cette signature fut validée par le notaire et les témoins.

Le notaire les renvoya en leur