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Page:Lemonnier - Les Charniers, 1881.djvu/30

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sauvages qu’on nomme aussi violettes tricolores, dont je fis deux parts, expédiées le soir même, l’une à ma femme alors en Quercy, l’autre à Victor Hugo, qui regrette qu’aucun agent de postes de Paris ne lui ait point transmis la lettre enveloppant ce don patriotique & tout à la fois cet humble hommage à son génie… « Ah ! murmura tristement en remontant en voiture, après m’avoir serré la main, celui qui dans cette œuvre vécue flagelle le couard de Sedan ; nous nous comprenons & je souffre avec vous !… » Inutile de constater, je présume, qu’en nous en retournant par la forêt de Soignes d’où jadis, sans Bourmont & Grouchy, ceux d’Albion ne se fussent peut-être pas dépétrés, nous ne pensâmes plus à disserter sur l’esthétique. Elle ne fut reprise, cette discussion tronquée, à laquelle il importe cependant de remordre, qu’à mon retour d’Anvers où m’avait escorté l’excellent graveur Le Nain (il m’a transfiguré depuis en joli