Page:Lemonnier - Les Charniers, 1881.djvu/37

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ordre), & je ne sache pas qu’a l’heure actuelle nous ayons en France un seul critique d’art qui soit de taille à lui être comparé. Qu’on ouvre d’ailleurs, qu’on feuillette Courbet & ses œuvres, où le large brosseur d’Ornans est pris sur le vif, Nos Médailles, où celles de Corot & de Millet sont frappées au bon coin, & même le Salon de Paris en 1870, & l’on s’instruira. Là-dessus, moi je suis édifié plus que suffisamment. En outre, il a produit en tant que romancier les Contes Flamands & Wallons, à propos de quoi Taine, qui s’y connaît sans doute, lui tira le chapeau, puis Histoires de Gras & de Maigres où dans la phrase française se moule un patois saxon ; Un coin de Village, qui parut un peu rébarbatif à nos frivoles boulevardiers, & force brochures dont à la veillée on épèle la traduction sous les toits de fermes, & que les enfants apprennent par cœur dans les écoles de Flandre. Or, ce piocheur, ce pionnier, dont la faculté d’assi-