— Il n’y a que le choix qui vous embarrasse.
— J’étais venu avec l’intention de vous donner…
— Hein ?
— Mais c’est inutile, puisque tout est rompu.
— Dites toujours.
— Non, cela ne sert à rien.
— Voyons un peu.
— À quoi bon ?
— C’est pour voir.
— Ce sera pour une autre.
— Alors, bonsoir.
— Mina, dites-moi pourquoi vous êtes venue à la porte et je vous dirai…
— Ah ! Klokke, vous ne méritez pas qu’on vous aime… Qu’est-ce que c’est que vous me donnez ?
— Mina, je vous apportais une petite broche en jais.
— Montrez un peu pour voir. Mon petit Klokke, c’est très gentil d’avoir pensé à votre Mina. On voit bien l’amitié que les gens ont pour quelqu’un aux cadeaux qu’ils lui font.
— Maintenant, Mina, nous ne nous quitterons plus. Dites-moi pourquoi vous avez ouvert la porte ?
— Ah ! Klokke, c’est pour cet affreux mendiant qui jouait tantôt du violon devant la maison. Où est-il ? L’avez-vous vu partir ?
— Le voilà qui tourne le coin de la rue.
— Leentje m’a donné de l’argent pour lui.
— Hem ! hem !
— Pourquoi faites-vous hem ! hem ! Klokke ?
— C’est que si j’étais à votre place, Mina…
— Que feriez-vous à ma place ?
— Je sais bien ce que je ferais. Les mendiants sont assez riches comme cela.
— N’en dites rien à personne, Klokke. Nous le met-