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XXXII



L’apaisement des représailles avait amené un changement dans les rapports de Germaine et de ses frères ; il semblait que l’injure lavée avait petit à petit lavé la faute. De même qu’il y avait eu entente commune pour l’isoler, il y eut accord tacite pour adoucir la sévérité des premiers jours. Le père aussi avait une voix moins grave en lui parlant. Il était joyeux, le grand vieillard, de retrouver en ses garçons la verdeur de sa trempe. Les Hayot, rossés et raclés, se tiendraient cois à présent ; ils avaient éprouvé ce que pèse un bras de vrai gars ; et une fierté s’était mêlée à son attendrissement quand Grigol, rentrant à la ferme le dimanche de la rixe, lui avait fait le récit de l’effréné pugilat. Ses fils étaient arrivés un peu après. Il avait eu alors un beau mouvement.

— Bien, les enfants ! V’là vingt francs pour chacun ! Faut s’amuser aussi !

L’histoire avait fait le tour de la ferme, augmentée de