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Page:Lemouzi, organe mensuel de la Fédération Provinciale du Limousin, 1909.djvu/232

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lâche pied, tous les autres le ramènent au point de départ en le frappant sur les épaules de la paume de la main.

Voici d’autres jeux que les enfants jouent à deux. L’un se place en face de l’autre en se tenant les mains de manière à ce que leurs avants-bras se croisent, puis tirant à tour de rôle chaque bras, ils imitent le mouvement d’une scie et chantent :

Scions, scions, scions du bois
Pour la mère, pour la mère,
Scions, scions, scions du bois
Pour la mère à Nicolas.

Ils font encore la Cloche en s’asseyant face à face, les mains dans les mains et en se renversant alternativement en chantant :

Balin, balan
D’a Courreza
D’a Sarran.
Balin, balan.

Il arrive parfois que l’un lâche l’autre pour le laisser tomber en arrière.

Ils font encore la Roue en se tenant par la main, les bras étendus en avant, les pieds de l’un et de l’autre se rejoignant, et en tournoyant ensemble tout d’une pièce.

Ils jouent aussi aux Mains — jeu de vilain — en se plaçant l’un en face de l’autre, en frappant d’ensemble leur main, tantôt deux contre deux, tantôt une main gauche contre une main droite, et ainsi de suite, en chantant :

Mon père — m’a donné
Des rubans — des dentelles.
Mon père — m’a donné
Des rubans — satinés.

À L’Enfant de Réglisse (on dit plutôt régalisse), deux enfants se donnent la main, en croisant les bras, de façon à ce que la main gauche de l’un étreigne la main droite de l’autre, et vice-versâ. Ils marchent en cadence en chantant cette formulette :

Enfant de Régalisse,
Ma nourrice,
Enfant de pistolet,
Vire le balai.

Sur la finale, ils se retournent sur eux-mêmes, tout en conservant la même position des mains.

À la Cota-Maura — dit Anne Vialle — « celui qui est au jeu se cache la tête dans le giron d’une personne qui préside au jeu. Les enfants se mettent en file derrière celui qui est caché. La personne qui lui tient la tête cachée, dit : « À la Cota-Maura, Cota-Maure, en per fina, en per maura, À la Cota de lebrier, far lou pus darnier. Successivement le