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Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/106

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sa beauté. Ce sont des lumières sœurs, sous des latitudes extrêmes. L’une est comme un rayonnement du vrai soleil ; l’autre semble jaillir de l’âme, du foyer divin qui éclaire l’artiste noyé dans les ténèbres des basses régions humides.


Le plus riche héritier des belles traditions de la grâce antique, le grand maître de la Renaissance, Jean Goujon, n’a jamais copié ni imité la Grèce. Il l’a comprise, il l’a aimée, se l’est assimilée dans son ardent amour, et, devenu créateur, il a laissé des œuvres qui vivent, et qui vivront tant qu’un soleil se fera gloire de les éclairer. Il a retrouvé le charme souverain de la beauté païenne dans l’harmonie de ces corps suaves qui savent chanter aux yeux. C’est un frère de Prud’hon et d’André Chénier.


Les serments se prêtent, mais ne se donnent pas : ce qui explique leur grand nombre.


Toutes les religions sont bonnes ; la plus