Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/132

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Nids d’oiseaux… Je me prends à rêver chaque fois qu’un hasard béni me remet sous les yeux un de ces petits chefs-d’œuvre dus à tant d’artistes charmants, qui, non satisfaits de nous éblouir par la richesse de leur toilette, ou de nous enchanter par la fraîcheur de leur voix, deviennent si merveilleusement pratiques pour les besoins de la vie réelle, et se font ingénieurs, architectes, maçons, tisserands, etc., pour les premières exigences de la famille. Je proteste, indigné, contre l’injurieuse qualification d’instinct que daigne leur accorder du bout des lèvres l’être si peu remplumé qui s’attribue fastueusement le nom d’homme. C’est bel et bien de l’intelligence qui les caractérise, et de l’intelligence du meilleur rayon ; non de l’intelligence verbeuse comme celle des avocats, mais de l’intelligence appliquée sans bruit