Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/192

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chez eux, à Saint-Christophe, bien seuls, au fond du grand parc, inaugurant le pavillon restauré comme Mésange l’entendait, ayant pour uniques serviteurs la fine soubrette Julie, et Baptiste, le gabier d’artimon, qui, son temps fini, restait au service de son maître pour le département de la pêche et des bateaux.

Ce fut au bruit des eaux courantes, dans une verte presqu’île, tout embaumée par les menthes et les reines des prés, que la jeune femme interna son bien-aimé, l’enveloppa de ses deux bras et prit sa tête heureuse sur son cœur enchanté, pour le reposer de ses rudes et longs voyages.