Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/236

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dernier ressort la cause d’Henri Paulet, comme s’il se fût agi de son propre fils, quand Thérèse l’arrêta d’un geste et lui dit simplement :

— Chère madame Verdier, répondez-lui qu’il peut venir… qu’il est attendu… et faites-lui comprendre que désormais il lui est permis de tout espérer. Je serai sa femme.

Les préliminaires du mariage ne furent pas longs. Henri Paulet resta à Saint-Christophe un mois, à peine ; puis toute la famille partit pour Bordeaux, où, le mois d’après, eut lieu la cérémonie, à trente lieues du grand parc où la première solennité s’était accomplie.

Ce soir-là, la nouvelle mariée se donna sans larmes, résolument, mais sans amour.