Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/302

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pittoresques et bien plus accidentées, au delà des étangs. Hier même je les ai vues.

Mme Grandperrin appuya son dire d’un signe de tête affirmatif.

— Fort bien, fit M. Grandperrin, mais quelle étendue voudrait racheter M. le comte de Rhuys ?

— De la grille au premier étang, répondit Maître Gerbier.

— C’est-à-dire une contenance de… ? reprit M. Grandperrin en consultant Gerbier du regard.

— De dix-neuf à vingt hectares tout au plus. N’est-ce pas, père Joussaulme ?

— Plutôt vingt que dix-neuf, répondit ce dernier, flatté d’avoir à donner son avis.

— Estimés combien par hectare ? continua M. Grandperrin.

— De neuf cents francs à mille francs, tout au plus, reprit Gerbier. Les terres sont bonnes, mais il faudrait défricher pour en faire des terres arables. D’autre part, en tenant compte du bois qu’on pourrait abattre, restons à mille francs l’hectare, soit une vingtaine de mille francs. Qu’en pensez-vous, Joussaulme ?

— C’est un chiffre raisonnable.

— Eh bien, nous allons peut-être pouvoir nous entendre.

Et comme Maître Gerbier se disposait à faire