Page:Lemoyne - Œuvres, Une idylle normande, 1886.djvu/307

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Par la plus étrange des fatalités, le ru des Ormes passait précisément sous la grande rosace.

— On ne peut pourtant pas déplacer les ruines, disait M. Grandperrin ; il y a trop d’arbustes cramponnés, des racines et des branches, aux jointures des pierres… tout s’écroulerait… mais peut-être pourrait-on détourner le cours d’eau. C’est à quoi je pensais. Pour creuser un nouveau lit au ru des Ormes, sur fond de roc, il faudrait faire jouer la mine, puis tailler à pic une tranchée, sans compter les frais de terrassement. Le devis de mon ingénieur ne dépasserait pas, je crois, les vingt mille francs que vous êtes sans doute prêt à sacrifier, monsieur le comte. Eh bien, s’il en est ainsi, vous pouvez regarder l’affaire comme déjà conclue entre nous. Dans tous les cas, ce ne serait pas avant l’an prochain que je pourrais établir une nouvelle usine. En attendant, regardez-vous ici absolument comme chez vous ; à toute heure, nous absents ou présents, les clefs sont à votre disposition… D’ailleurs, comme notre séjour ici sera d’un mois, probablement, j’espère bien avoir l’honneur d’être présenté à Mlle Berthe, que Mme Grandperrin désire vivement connaître, et sans doute avant notre départ, nous pourrons faire ensemble quelques promenades dans les environs.