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Ecce Homo


 
À M. Ambroise Didot.



On rencontre parfois des hommes dans la vie ;
J’en ai vu quelques-uns dans notre âge de fer ;
Pas une haine au cœur, pas une ombre d’envie,
Et le monde ignorait ce qu’ils avaient souffert.

Un front vieilli trop jeune et des lèvres plissées
N’avaient pas enlaidi d’un faux sourire amer
Leur visage éclairé par de belles pensées,
Pures comme le ciel, grandes comme la mer.