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Page:Lemoyne - Poésies - 1873.djvu/237

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Et là, de leurs deux mains, ramassaient leur trésor.

Leur vie était bien douce ; ils mouraient de vieillesse,
Léguant tout leur avoir à d’honorables fils
Qui leur faisaient chanter de beaux De Profundis,
Et payaient de grand cœur les cierges de la messe.

Et la myrrhe et l’encens répandaient leurs parfums…
La porte à deux battants d’un riche cimetière
Toute grande s’ouvrait aux opulents défunts,
Qui s’en allaient pourrir les planches de leur bière.


III

Il était autrefois de hardis écumeurs…
Il était autrefois de vieux thésauriseurs…
Aimez-vous mieux les uns, préférez-vous les autres ?
Paix aux morts ! Paix aux morts ! Ces temps sont loin des nôtres.