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la triomphatrice

Flahaut.

De la peine à… mais nous sommes les meilleurs amis du monde !

Claude.

Où en êtes-vous exactement ?

Flahaut, surpris.

Mais… je suis le conseilleur très écouté, je vous assure. J’ai fait supprimer le commencement et changer la fin. Nous ferons peut-être de ce roman-là une nouvelle très présentable.

Claude, se lève, agacée.

Dites-moi donc tout de suite que c’est moi qui suis bouchée, bouchée, bornée ! Si vous ne vouliez pas épouser Denise, pourquoi lui faisiez-vous la cour ?

Flahaut, sincère.

J’ai fait la cour à Denise ?

Claude.

Vous êtes toujours fourré ici…

Flahaut.

Il y a cinq ans de cela, et c’est la première fois que vous me le reprochez.

Claude.

Vous ne la quittez pas et vous étiez fort capable de voir que vous la troublez.

Flahaut, de l’ennui sur le visage. Après un temps.

Vous n’êtes pas une mère comme les autres. Denise m’accueillait en vieil ami de la maison et, ces derniers mois, en littérateur, en professeur de roman ; nous avons beaucoup pioché ensemble, d’où un rapprochement qui pouvait faire illusion.