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LES DÉBUTS, LE COMITÉ

la patrie, toute mollesse y doit être souverainement réprimée.

Il est intéressant d’observer dans son rapport suivant combien son internationalisme est peu développé :

Il est impossible que l’utilité des rapports du droit des gens soit toujours réciproque. Nous n’avons dû considérer premièrement que notre patrie. On peut vouloir du bien à tous les peuples de la terre, mais on ne peut, en effet, faire du bien qu’à son pays.

Votre Comité, convaincu de cette vérité, n’a vu dans l’Univers que le peuple français.

Dès lors il est au pouvoir et, qu’on le partage en trois ou en douze, c’était bien la dictature. Il est inutile de rappeler la nature de ce pouvoir, ce qu’était à cette date un membre des comités de gouvernement, du grand Comité, du Comité du Salut public de l’an II. On connaît la tâche et l’élévation de ces hommes « jetés à une distance infinie du cours ordinaire de la vie ». Quel rôle joua Saint-Just parmi eux, que furent ses titres et sa fonction ?

Instruction publique, direction de l’esprit public, législation, police générale, répond M. Levy-Schneider qui pénétra récemment au Comité de Salut public avec son conventionnel Jean Bon