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Page:Lenau - Gedichte, volume 2, 1857.djvu/87

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Je porte dans mon cœur une blessure vive,
Et veux la supporter en silence, toujours;
Je la sens me pénétrer, de plus en plus profonde,
Inexorable, comme la vie qui s’écoule.

A une personne peut-être je voudrais
Ouvrir mon cœur, tout découvrir, donner ma tête ;
Quand pourrais-je à son cou me plaindre, sangloter !
Hélas, la tombe l’a embrassée avant moi.

Viens, ô mère chérie, laisse-toi émouvoir !
Si ton amour, même morte, est encore vif,
Et si tu veux comme autrefois soigner ton fils,

Permets-moi de quitter bientôt cette existence.
J’aspire au calme et au doux repos de ta nuit,
Oh, aide ton enfant, devêts-le de sa peine.


I.

Stimme des Windes.

In Schlummer if der dunkle Wald geſunken, Zu träge iſt die Luft, ein Blatt zu neigen,

Den Blüthenduft zu tragen, und es ſhweigen Im Laub die Vögel und im Teich die Unken.