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LES AFFRANCHIS

Mme Spire, riant.

C’est quelque chose d’affreux.

Philippe.

Vous avez traversé ce qui, au fond, nous semble à tous les tentations les plus tentantes. Vous avez connu sous une forme obsédante et variée la séduction qui s’adresse à tout l’être et jusqu’à nos instincts les plus simples et les plus quotidiens de sociabilité. Au nom de quel argument les avez-vous dédaignées ? Quelle que soit la fierté de son allure, une femme sait trop aujourd’hui, la complicité qui se promet au fond des consciences, à toute faute point trop banale. Dites-moi, voyons, n’avez-vous jamais été tentée de refermer vos bras sur un beau secret ? Que furent les bases de votre résistance, quelle forme de persuasion la morale a-t-elle revêtue auprès de vous ?